On a testé pour vous : don du sang

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Temps total : 48 minutes

Vies sauvés : 3

Excuses : 0

Le 14 juin c’est la journée mondiale du donneur de sang et pour encourager la participation des francophones, RésoSanté a testé le don de sang en Colombie-Britannique. Le cobaye pour ce test, François, en est à sa première expérience. Vous aurez alors un regard tout neuf sur ce geste pratiqué par seulement 4% des Canadiens.

1ère étape : Ne plus chercher d’excuses

Je n’ai pas le temps, je déteste les aiguilles et ça me rend mal à l’aise. Quelle horreur ! C’est la réaction que j’avais en suivant ma mère qui faisait des dons de sang quand j’étais petit. J’imaginais les infirmières en vampires et je voulais la sauver.

Quelle horreur ? Apprendre à l’hôpital qu’il n’y a pas de sang pour sauver son père qui vient de faire un grave accident, ça, c’est l’horreur.

Face à cette réalité, plus d’excuses. Je me lance…

2ème étape : Est-ce que je suis éligible ? (1 minute)

Pour savoir si on est éligible, les 8 critères de base sont sur le site de la Société canadienne du sang. C’est un petit jeu-questionnaire et ensuite, ça nous mène à l’inscription. Super pratique !

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Avec la maladie de la vache folle, certains francophones d’Europe ne sont malheureusement pas admissibles. Vous ne pouvez pas faire un don si vous avez été « trois mois ou plus au total, entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1996, en France. » Toutefois, les jeunes français PVTistes nés après 1996 ont maintenant la chance de donner du sang au Canada.

Pour les Belges et les Suisses, il existe aussi des restrictions de ce genre. On les retrouve ici.

 

3ème étape : Prendre rendez-vous (2 minutes)

Après ce petit test, le site internet vous invite à prendre rendez-vous dans un endroit près de chez vous. Il y a un système de géo localisation qui rend ça très facile.

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Une fois le lieu trouvé, on est invité à se connecter pour s’identifier ou créer un compte. Puis, choisissez la date, l’heure et c’est fait!

En deux petites minutes, j’étais prêt à donner du sang le lendemain. Il y a des cliniques partout en Colombie-Britannique et nous avons testés celle au 888 rue Dunsmuir à Dowtown Vancouver.

4ème étape : L’arrivée sur les lieux et les mini-tests (25 minutes)

On m’a dit de bien manger et ça tombe bien j’adore manger! Trois sandwiches au Nutella plus tard, je suis prêt à partir.

À la clinique, tout le monde me sourit et c’est un énorme contraste avec les visages dans le Skytrain. J’aime cet endroit. Tout est propre, ça sent propre et c’est fait pour qu’on se sente bien. On me demande ma pièce d’identité, mes coordonnées et je passe un quiz en français sur un écran tactile.

Je prends ensuite un numéro, mais ce n’est qu’une simple formalité puisqu’il n’y a pas d’attente. Après avoir pris ma pression, on me pique le bout du doigt, m’invite dans une autre pièce et voilà ! C’est le moment tant attendu : le don de sang.

 

5ème étape : Le don de sang (10 minutes)

O.K. La chaise où on donne du sang est vraiment trop confortable. L’infirmière me dit même que des gens veulent dormir tellement qu’ils sont bien. (malheureusement, on ne peut pas).

Évidemment, le stress apparaît quand même. Je la bombarde alors de questions et elle prend le temps de tout m’expliquer. Je vais vous donner les réponses courtes :

 

Est-ce que je vais me sentir fatigué? Non.

Est-ce qu’on peut contracter une maladie? Non.

Est-ce que ça fait mal ? Non.

Est-ce que ce sera long ? Non.

Est-ce que… bon l’aiguille est entrée. C’est juste ça? Oui.

 

Le temps passe et je relaxe. L’hypocondriaque en moi n’est même pas venu dire bonjour. Moi qui aie toujours apréhendé ce moment…. me voilà en train de me la couler douce en pensant à la collation (j’aime manger, oui).

 

Hein, c’est déjà fini? 10 minutes plus tard, l’aiguille est retirée et pas besoin de vous dire qu’on se sent fier. Vous voulez vous sentir comme un super-héros? Faîtes un don de sang.

 

6ème étape : L’après don (10 minutes)

Une dame est là pour m’accueillir et me tend un verre de jus. « Tu viens du Québec? J’adore le Québec! » Et pendant 10 minutes, elle me fait rappeler la beauté de ma province natale, ce qui me fait penser à autre chose. L’hypocondriaque en moi peut donc rester tranquille.

Je sors de la clinique et j’ai zéro problème d’étourdissement ou de faiblesse. Entre vous et moi, je vous conseille les trois sandwiches au Nutella avant le don. Mais bon, je suis loin d’être un docteur!

Mon verdict

En somme, c’était une très belle expérience et j’ai honte d’avoir attendu aussi longtemps. Sans même hésiter, je me suis donc inscrit pour un prochain don.

Et vous ?

 

Article Rédigé par François Lachance, projets@resosante.ca

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