Les centres de santé du Canada demandent au gouvernement fédéral d’annuler des compressions dangereuses dans le domaine de la santé

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Communiqué – Pour diffusion immédiate
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Les centres de santé du Canada demandent au gouvernement fédéral d’annuler des compressions dangereuses dans le domaine de la santé  

[Toronto (Ontario) – Le 15 mai 2012] L’Association canadienne des centres de santé communautaire (ACCSC), qui représente les centres de santé communautaire partout au pays, a lancé une alerte rouge demandant aux Canadiennes et aux Canadiens d’unir leurs efforts pour exiger que le gouvernement fédéral annule sa décision de faire des compressions dans le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI). 

L’ACCSC signale que les compressions dans le PFSI – le programme fédéral qui finance divers services de santé pour les réfugiés et les demandeurs du statut de réfugié accueillis au Canada par le gouvernement fédéral – menacent gravement un grand nombre de nos résidents les plus vulnérables. Cette politique mal conçue imposera un fardeau supplémentaire aux systèmes de santé provinciaux et forcera l’ensemble de la population canadienne à absorber l’impact de ce fardeau sur le plan financier et sur le plan de la santé. 

« Les réductions du PFSI sont malavisées et contraires à l’éthique. Elles posent de nouvelles menaces à la santé de chaque personne vivant au Canada ainsi qu’aux services de santé offerts », a déclaré Jane Moloney, présidente de l’ACCSC. « Les Canadiennes et Canadiens à travers le pays disent qu’il est inacceptable que le gouvernement fédéral refuse de respecter les droits de base des personnes autorisées à prendre refuge dans notre pays. Ça, c’est clair. Toutefois, le public canadien ne voit peut-être pas aussi clairement que les compressions dans le PFSI constituent également une attaque voilée contre notre système de santé, sur lequel nous comptons tous. »

Mme Moloney, directrice d’un centre de santé communautaire très occupé dans le secteur nord de Halifax, a expliqué que les réfugiés et les demandeurs du statut de réfugié ont souvent une santé fragile. Par conséquent, l’accès aux services de santé et aux soutiens à la santé est essentiel pour éviter que les individus et les familles ne soient affectés par des maladies complexes et par d’autres difficultés.  La réduction du soutien fédéral accordé à ces services de santé augmente de beaucoup les chances de maladie, ce qui signifie que nos faibles ressources pour la santé et les services sociaux seront mises à plus rude épreuve.

« Comme les réfugiés et les demandeurs du statut de réfugié ont été accueillis au Canada par le gouvernement fédéral et qu’ils sont légalement autorisés à vivre ici, nous savons que les effets de la réduction de la couverture de soins de santé accordée par le gouvernement fédéral ne s’arrêteront pas là », a affirmé Mme Moloney.

« Ces familles vont continuer de se présenter dans nos centres de santé communautaire, nos salles d’urgence dans les hôpitaux, nos bureaux locaux de santé publique et d’autres services de santé. Seulement, plutôt que de venir pour recevoir les soins de prévention habituels, elles se présenteront avec des maladies plus aiguës et plus complexes exigeant une part beaucoup plus grande des budgets de santé provinciaux et municipaux. Les compressions dans le PFSI permettent au gouvernement fédéral de réaliser des économies minimes, mais représentent des pertes financières et de services de santé énormes pour les provinces, les municipalités et l’ensemble de la population canadienne parce que nous comptons tous sur les services de santé. Ce jeu économique joué par le gouvernement fédéral a des effets désastreux à une époque où les Canadiennes et les Canadiens s’attendent à ce que leurs gouvernements fassent preuve d’une gestion économique saine et prévoyante. » 

Selon l’ACCSC, l’action locale partout au pays indique que le public canadien porte attention à cette menace grandissante. Dans les villes canadiennes d’un bout à l’autre du pays, les intervenants de première ligne du système de santé, c’est-à-dire les médecins, les infirmières, les travailleurs sociaux et des organismes tels que les centres de santé communautaire, sonnent l’alarme avec vigilance depuis plusieurs jours. Ils ont notamment manifesté vendredi dernier sur la Colline du Parlement et aux  bureaux de circonscription de députés fédéraux, ainsi qu’à d’autres endroits partout au pays. 

« Il est extrêmement frustrant que ces mesures téméraires prises par le gouvernement fédéral obligent les fournisseurs de services de santé à employer leur temps et leur énergie à sonner l’alarme publique plutôt qu’à fournir les services », a déclaré Scott Wolfe, coordonnateur fédéral de l’Association canadienne des centres de santé communautaire. « Cela fait ressortir la gravité de la situation et ce qu’elle signifie pour l’ensemble de la population canadienne. C’est sérieux à ce point. Nous demandons instamment au gouvernement fédéral d’arrêter de s’en prendre aux réfugiés et de cesser de s’attaquer à nos services de santé provinciaux et municipaux ainsi qu’à nos professionnels de la santé et nos organismes de santé partout au Canada, pour qui la décision fédéral comprommetra la capacité de fournir des soins aux Canadiennes et aux Canadiens. »

L’Association canadienne des centres de santé communautaire compte parmi une liste grandissante d’organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux qui se sont joints aux professionnels de la santé du Canada pour exiger que la décision de faire des compressions dans le Programme fédéral de santé intérimaire soit annulée. Les Canadiennes et Canadiens d’un océan à l’autre sont appelés à se joindre aux efforts et sont encouragés à ajouter leurs noms à une pétition en ligne qui demande au ministre Jason Kenney, et le gouvernement fédéral de renverser les compressions dans le PFSI. Les membres du public sont également encouragés à enregistrer leur désapprobation des coupes du PFSI par téléphone ou par courriel à leur député local, ainsi qu`en envoyant un courriel au ministre Kenney à Kenney.J@parl.gc.ca, Minister@cic.gc.ca.

Médias et demandes de renseignements :

Scott A. Wolfe

Coordonnateur fédéral 

L’Association canadienne des centres de santé communautaire

swolfe@cachc.ca« >swolfe@cachc.ca

416.922.5694


D’autres déclarations et actions récentes peuvent être trouvées aux liens suivants :

« Les médecins d’Ottawa dénoncent les compressions du gouvernement Harper en matière de soins de santé pour les réfugiés »
http://bit.ly/JZIJNP
« Les informations du gouvernement sur les changements de la santé des réfugiés sont trompeuses et les conséquences peuvent être fatales »
http://bit.ly/JZQPGb
« Les coupes de Harper aux soins de santé aux réfugiés : une violation de l’éthique médicale et une honte pour le Canada » 
http://bit.ly/Jt18qL

N.B : Un plus grand nombre de déclarations et d`actions se trouvent en anglais dans la version anglaise de cette communiqué

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